Affect : Différence entre versions
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Affect est le mot français pour le latin ''affectus''. Affect se distingue d'affection, qui est la traduction française du latin ''affectio''. Quand Gilles Deleuze parle d'affect, il renvoie à Spinoza et à son ''affectus''. Quand il parle d'affection, il renvoie à l'''affectio'' du même philosophe. Tandis que l'idée est mode de pensée représentatif (l'idée de est le mode de représentation de), l'affect est mode de pensée non représentatif... L'affect c'est la capacité à affecter et à être affecté. Contrairement au sentiment, il s'agit d'une intensité pré-personnelle. Cette intensité est la transition d'un état du corps (fondé sur l'expérience) à un autre. Dans l'ordre de l'expérience, une telle transition entraîne, existentiellement, une croissance ou une décroissance du pouvoir corporel d'agir. L'affection est non pas la transition, mais l'état du corps, au sens le plus large du terme, affecté par un corps affectant. | Affect est le mot français pour le latin ''affectus''. Affect se distingue d'affection, qui est la traduction française du latin ''affectio''. Quand Gilles Deleuze parle d'affect, il renvoie à Spinoza et à son ''affectus''. Quand il parle d'affection, il renvoie à l'''affectio'' du même philosophe. Tandis que l'idée est mode de pensée représentatif (l'idée de est le mode de représentation de), l'affect est mode de pensée non représentatif... L'affect c'est la capacité à affecter et à être affecté. Contrairement au sentiment, il s'agit d'une intensité pré-personnelle. Cette intensité est la transition d'un état du corps (fondé sur l'expérience) à un autre. Dans l'ordre de l'expérience, une telle transition entraîne, existentiellement, une croissance ou une décroissance du pouvoir corporel d'agir. L'affection est non pas la transition, mais l'état du corps, au sens le plus large du terme, affecté par un corps affectant. | ||
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+ | → Conception, naissance, maïeutique, maïeuticien, sage-femme, sage-homme, sage-humain |
Version du 22 août 2021 à 09:15
La musique, chez Roland Barthes, est essentiellement question d'affect. Une phénoménologie - étude de l'existence telle qu'elle est vécue - de l'acte de composer de la musique donne de précieuses indications sur la nature de la musique.
Il faut avoir écouté de nombreuses compositions de différentes périodes et de différents compositeurs pour se sentir chez soi dans le monde de la musique. En effet, de même qu'il faut avoir lu de nombreuses œuvres d'écrivains différents pour comprendre la nature du texte, il faut avoir ressenti, vécu et construit tout un univers musical pour pouvoir l'apprécier. C'est donc par un investissement affectif dans la musique que l'on peut l'appréhender. C'est aussi par un investissement affectif que l'on peut lui donner vie.
Dans le romantisme, l'affect de l'expérience musicale est celui du sublime. C'est l'expérience de se sentir petit en présence d'une musique qui s'élève au-dessus de toutes les limites, qui tente de saisir l'infini.
Le pouvoir de transformation de la musique est un mystère qui semble être lié, entre autres, à l'horizon d'attente de l'auditeur. Plus un auditeur est familier avec un style de musique particulier, moins il est susceptible d'être surpris par une œuvre de ce style. En revanche, un auditeur qui ignore tout de la musique a plus de chances d'être surpris par une œuvre, quel que soit son style, qu'un auditeur qui connaît les œuvres précédentes du compositeur.
Affect est le mot français pour le latin affectus. Affect se distingue d'affection, qui est la traduction française du latin affectio. Quand Gilles Deleuze parle d'affect, il renvoie à Spinoza et à son affectus. Quand il parle d'affection, il renvoie à l'affectio du même philosophe. Tandis que l'idée est mode de pensée représentatif (l'idée de est le mode de représentation de), l'affect est mode de pensée non représentatif... L'affect c'est la capacité à affecter et à être affecté. Contrairement au sentiment, il s'agit d'une intensité pré-personnelle. Cette intensité est la transition d'un état du corps (fondé sur l'expérience) à un autre. Dans l'ordre de l'expérience, une telle transition entraîne, existentiellement, une croissance ou une décroissance du pouvoir corporel d'agir. L'affection est non pas la transition, mais l'état du corps, au sens le plus large du terme, affecté par un corps affectant.
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