Littérature

De Le Parergon
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Introduction

J'entends par littérature, du moins provisoirement, une « parole qui doit susciter le plaisir ou l'intérêt de ses auditeurs et lecteurs, qui est destinée à durer et qui, de ce fait, est plus élaborée que la parole quotidienne »[1]. En ce qui a trait à ce que je cultive personnellement dans le champ littéraire, cela peut être qualifié de littérature sur la littérature ou métalittérature, ce qui est toujours déjà, bien que création en soi, de l'autocritique. Plus particulièrement, mes recherches-créations littéraires portent, je le dis provisoirement, sur les processus d'écriture efficaces, et donc sur les techniques de production d'effets volontaires et la formation (et l'enchaînement) des idées. Ce qui suit est l'amorce d'une enquête poétique et technique sur les conditions externes et internes de mon parcours artistique.

Contexte

Mon travail s'intéresse à la question du paratexte. Miscellanées (2006) est un ensemble de poèmes de jeunesse issus d'un dossier fourre-tout où sont classé et conservé les documents inutilisés. Ce dossier contient des documents divers qui ne rentrent dans aucune autre catégorie. Les lacunaires (2007), recueil de poèmes-définitions tronquées, poétiques. ? (2007) est se compose poèmes sous forme de listes, d'ingrédients, de blagues, d'instructions, d'étiquettes, d'conseils, de tableaux, de graphiques. Plusieurs de ces poèmes sont polysémiques, ambigus. Mes Brouillons (2008- ) sont des travaux volontairement inachevés, parfois de simples notes ou listes, d'autres fois des rapports techniques, des sketches, des idées avortées, des notes de recherche, des pensées interrompues et de courts fragments. Mots-croisés (2017- ) : poèmes dans le sillage de Paul-Marie Lapointe. Mots-cachés (2017- ) : autres poèmes dans le sillage de Lapointe. Équations poétiques (2018- ) : dans ces poèmes, je joue avec les symboles mathématiques à la recherche de formules poétiques. Formulaires (2021- ) est une exploration poétique du langage bureaucratique. L'ouvrage contient aussi un glossaire, une lexicographie de la langue bureaucratique et des formes d'écriture proches des dictionnaires, des manuels et guides. Notes marginales (2021- ) : travail sur la bordure du texte, dans les marges du manuscrit. Ingrédients (2021) : recueil de poèmes trouvés ayant pour objets les listes d'ingrédients que l'on retrouve sur divers produits ou sur Internet. Modes d'emploi (2021) : recueil de modes d'emploi remplis d'allusion à la poésie moderne et contemporaine. Découpages.

Cadre artistique et références théoriques

Plusieurs artistes et théoriciens ont abordé le sujet qui m'intéresse en littérature... (?) Paul Valéry : l'exploration réflexive de la création en train de se faire. Chez Valéry, le réflexif est ce qui permet au sujet de se découvrir dans sa propre création. Henri Michaud. Francis Ponge : les définitions, la prose. Raymond Queneau : les contraintes et la transduction. Mon travail traite de la possibilité d'écrire, et de l'écriture sous contraintes. Les contraintes, pour Queneau, sont les outils de l'écrivain. La transduction est l'opération qui consiste à remplacer les substantifs d'un texte par d'autres substantifs tirés d'un lexique spécialisé différent, ce qui permet de modifier la sémantique d'un texte tout en conservant sa structure. Jean-Pierre Balpe : la génération automatique de texte. Jean-Marie Gleize : la citation, les inclusion, les notes. Philippe Jaccottet : les notes, brouillons. Gérard Genette : la transtextualité, qui comprend l'intertextualité, la paratextualité, la métatextualité, l'hypertextualité et l'architextualité. Hans-Georg Gadamer : l'herméneutique de l'œuvre littéraire. Hans Robert Jauss : l'esthétique de la réception.

Problématique

Ma problématique comprend un ensemble de problèmes métalittéraires liés à la création, à l'œuvre et à la réception littéraires. La problématique littéraire doit pouvoir être défini par une notion aporétique phare. Disons provisoirement le faire littéraire. Poïétique : le premier problème auquel j'ai été confronté est celui-là même de création artistique. C'est le problème du faire. Il est lié à l'inspiration de l'écrivain et aux moyens d'écriture (figure de style, figure rhétorique, technique linguistique, etc.) Il y a une différence entre le "faire" et le résultat, entre la pratique artistique et les textes qu'elle produit. Ce double aspect est inhérent à tout art. En un sens, poïétique et poétique sont synonymes. J'utiliserais ici le mot « poétique » en un sens particulier. Poétique : le deuxième problème auquel je suis confronté est le problème de la littérarité. Le concept de littérarité fait référence à des œuvres qui ont un medium ou une fonction poétique / artistique / esthétique / cosmétique, au sens le plus large. (?) Réception : le troisième problème concerne le point d'arrivée, le terminius, de mon travail dans la chaîne de transmission qui va de l'écrivain au lecteur. Émission.

Approche

Littérature autoréférentielle. Mon travail littéraire porte sur le cadrage. Le cadrage littéraire est associé à des opérations comme l'élagage, la sélection et la définition. C'est dans le choix et dans la redéfinition de l'idée de travail qui ne peut se faire que dans le langage que se déroule l'activité de l'auteur. Accumulation : figure fétiche des descriptions et des portraits. Synonymie glissante. Accaparement, accroissement, échafaudage, addition, agglomérat, agglomération, agrégat, amas, amoncellement, assemblage, attroupement, augmentation, capitalisation, collection, condensation, cumul, empilement, encombrement, entassement, faisceau, fatras, fouillis, foule, groupement, masse, monceau, montagne, quantité, répétition, réserve, rassemblement, rétention, réunion, superposition, tas, thésaurisation. Littérarisation : la littérarisation est à la littérature ce que l'artialisation est à l'art. Je la définirais comme le processus au cours duquel une œuvre d'écriture devient une œuvre de littérature. C'est l'opération de créer de la littérature par le biais de l'artialisation. Ce peut être la transformation d'un texte hétérogène en un texte homogène, par l'ajout d'éléments liés à un sous-domaine littéraire particulier. Modèle imbriqué : Dans une œuvre à modèle imbriqué, l'auteur utilise une autre œuvre comme modèle ou base pour créer une autre œuvre. Cette œuvre est basée sur l'autre œuvre. La première œuvre peut être une version modifiée, altérée ou transformée de la seconde œuvre.

Notes

  1. Jean-Marie SCHAEFFER, Tzvetan TODOROV, « POÉTIQUE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 30 juin 2022, https://www.universalis.fr/encyclopedie/poetique/) »

Art, Artifice, Artologie, Autocritique, Auto-institutionnalisation, Autopoïétique, Beau, Collection, Concept, Courant de conscience, Définition, Description, Discours de ma méthode, Division, Esthétique, Fiches, Heuristique, Hyperonyme, Hyponyme, Idées directrices pour ma phénoménologie, Idée littéraire, Intentionnalité, Internationale réformationniste, Joyce (James), Le fil d'Ariane, Littérature définitionnelle, Méta, Méta-art, Métalexicographie, Métapoésie, Métatexte, Modes d'emploi, Médiologie de l'art, Ontologie, Parergon, Plan, Poète, Poïétique, Production, Prose, Réalisme critique, Réception, Rénovationnisme, Réformationnisme, Rioux (François), Second degré, Symbole, Système, Technique, Techno-esthétique, Transduction, Translation, Transmédialité, Trope, Vocabulaire de mon esthétique