Médiologie de l'art : Différence entre versions

De Le Parergon
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DÉFINITION. — 1. Discipline traitant des relations matérielles et immatérielles qui existent entre les pratiques artistiques et leur environnement social et naturel dans la perspective de la transmission. 2. Une doctrine systématique des arts, c'est-à-dire une tentative de systématiser la production artistique à un niveau général, ainsi que de systématiser l'esprit (en tant qu'outil pour une telle production) par rapport aux arts. Elle peut être considérée, dans ses termes les plus généraux, comme une branche de la philosophie concernée par la nature de la production artistique.
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DÉFINITION. — 1. Science des idées artistiques. Discipline traitant des relations matérielles et immatérielles qui existent entre les pratiques artistiques et leur environnement social et naturel dans la perspective de la transmission. 2. Une doctrine systématique des arts, c'est-à-dire une tentative de systématiser la production artistique à un niveau général, ainsi que de systématiser l'esprit (en tant qu'outil pour une telle production) par rapport aux arts. Elle peut être considérée, dans ses termes les plus généraux, comme une branche de la philosophie concernée par la nature de la production artistique.
  
 
VIDÉOSPHÈRE ET HYPERSPHÈRE. — À la lumière des études de Merzeau. La vidéosphère relève du système de la consommation, l'hypersphère du système de la communication. La vidéosphère c'est le système de médiations de l'art moderne, l'hypersphère, c'est le système de médiations de l'art contemporain et de l'art numérique. L'art conceptuel ne semble pas mal à l'aise dans le cyberespace ([[Musée d'art conceptuel du Canada]]). Les réseaux numériques matérialisent les anticipations et les ambitions esthétiques de plusieurs artistes et conservateurs réunis sous la bannière de l'art conceptuel.
 
VIDÉOSPHÈRE ET HYPERSPHÈRE. — À la lumière des études de Merzeau. La vidéosphère relève du système de la consommation, l'hypersphère du système de la communication. La vidéosphère c'est le système de médiations de l'art moderne, l'hypersphère, c'est le système de médiations de l'art contemporain et de l'art numérique. L'art conceptuel ne semble pas mal à l'aise dans le cyberespace ([[Musée d'art conceptuel du Canada]]). Les réseaux numériques matérialisent les anticipations et les ambitions esthétiques de plusieurs artistes et conservateurs réunis sous la bannière de l'art conceptuel.
  
 
SYSTÉMISME ET ÉPISTÉMOLOGIE. — Pour être utilisable, la médiologie de l'art doit pouvoir répondre aux mêmes problèmes que ceux posés par le systématisme, notamment sur le plan épistémologique. Le danger est d'adopter le « point de vue de l'immanence » (Dooyeweerd) qui présuppose que l'Absolu, par exemple la Raison après Descartes, est cosmique. Comment passer d'une échelle à l'autre, du physique au psychique, par exemple. Pour expliquer (ou justifier ?) le passage d'un aspect à l'autre, les systémiciens utilisent la notion d'émergence. Puis, pour expliquer l'émergence, on recourt à l'autopoïèse . Mes projets ne sont alors plus que des propriétés émergentes d'un système biotique. Dans les changements d'échelles, on doit faire la différence entre la relation entre les parties et le tout et les relations entres différents aspects (Basden).
 
SYSTÉMISME ET ÉPISTÉMOLOGIE. — Pour être utilisable, la médiologie de l'art doit pouvoir répondre aux mêmes problèmes que ceux posés par le systématisme, notamment sur le plan épistémologique. Le danger est d'adopter le « point de vue de l'immanence » (Dooyeweerd) qui présuppose que l'Absolu, par exemple la Raison après Descartes, est cosmique. Comment passer d'une échelle à l'autre, du physique au psychique, par exemple. Pour expliquer (ou justifier ?) le passage d'un aspect à l'autre, les systémiciens utilisent la notion d'émergence. Puis, pour expliquer l'émergence, on recourt à l'autopoïèse . Mes projets ne sont alors plus que des propriétés émergentes d'un système biotique. Dans les changements d'échelles, on doit faire la différence entre la relation entre les parties et le tout et les relations entres différents aspects (Basden).

Version du 10 septembre 2022 à 15:00

DÉFINITION. — 1. Science des idées artistiques. Discipline traitant des relations matérielles et immatérielles qui existent entre les pratiques artistiques et leur environnement social et naturel dans la perspective de la transmission. 2. Une doctrine systématique des arts, c'est-à-dire une tentative de systématiser la production artistique à un niveau général, ainsi que de systématiser l'esprit (en tant qu'outil pour une telle production) par rapport aux arts. Elle peut être considérée, dans ses termes les plus généraux, comme une branche de la philosophie concernée par la nature de la production artistique.

VIDÉOSPHÈRE ET HYPERSPHÈRE. — À la lumière des études de Merzeau. La vidéosphère relève du système de la consommation, l'hypersphère du système de la communication. La vidéosphère c'est le système de médiations de l'art moderne, l'hypersphère, c'est le système de médiations de l'art contemporain et de l'art numérique. L'art conceptuel ne semble pas mal à l'aise dans le cyberespace (Musée d'art conceptuel du Canada). Les réseaux numériques matérialisent les anticipations et les ambitions esthétiques de plusieurs artistes et conservateurs réunis sous la bannière de l'art conceptuel.

SYSTÉMISME ET ÉPISTÉMOLOGIE. — Pour être utilisable, la médiologie de l'art doit pouvoir répondre aux mêmes problèmes que ceux posés par le systématisme, notamment sur le plan épistémologique. Le danger est d'adopter le « point de vue de l'immanence » (Dooyeweerd) qui présuppose que l'Absolu, par exemple la Raison après Descartes, est cosmique. Comment passer d'une échelle à l'autre, du physique au psychique, par exemple. Pour expliquer (ou justifier ?) le passage d'un aspect à l'autre, les systémiciens utilisent la notion d'émergence. Puis, pour expliquer l'émergence, on recourt à l'autopoïèse . Mes projets ne sont alors plus que des propriétés émergentes d'un système biotique. Dans les changements d'échelles, on doit faire la différence entre la relation entre les parties et le tout et les relations entres différents aspects (Basden).