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De Le Parergon
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L'art relève de la transformation cosmétique du cosmos. La réception globale est à la philosophie, ce que la réception cosmétique est à l'art. Le mot cosmétique renvoie à l'agencement, à l'organisation, à l'ordre. L'un des problèmes de la réception artistique relève de la capacité du spectateur à recevoir l'ordre de l'œuvre. Combien même une œuvre serait organisée de la manière la plus agile, si le spectateur n'est pas en mesure de percevoir cette organisation, il ne pourra l'apprécier. D'où l'importance de l'éducation artistique.
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L'activité symbolique et technique dont l'expression est poétiquement signifiante<ref>Le signifiant signifie le signifié.</ref>, je l’appelle art<ref>Ou création
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artistique ou pratique artistique.</ref>.
  
L'art dépend de l'imagination, collective ou individuelle, en tant que capacité à former des images d'objets que l'on n'a pas perçus ou à faire de nouvelles combinaisons d'images ou d'idées, de se représenter des situations possibles.  
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L’art, c'est la création volontaire de modèle (voir ''Théorie de mes modèles'') ou de forme ayant des propriétés perceptuelles ou perceptives et affectives par l’homme.
  
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Déjà devrait apparaître une distinction entre le faiseur et ce qu’il fait.
  
L'artiste est un travailleur de la forme [[affect | affectante]]. L'un des problèmes les plus intéressants de la recherche artistique est d'essayer d'identifier les éléments qui peuvent être combinés pour former des formes affectantes et les manières de les combiner, car en combinant ces éléments d'une certaine manière, on obtient des effets qui ne pourraient être obtenus autrement. C'est de ces combinaisons que l'œuvre artistique émerge.  
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Pour faire émerger cette forme, l’activité et l’actif / activant.  
  
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Quelque chose transcendance l’oeuvre d’art.
  
Un point de vue autopoïétique sur l'art.
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Ce cadre de l’oeuvre est présent, et je le nomme ''parœuvre'' ou ''parergon'' dont le présent texte est un exemplaire d’exemplaire (''[[Le Parergon]]'').
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== L’art comme transformation cosmétique ==
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L'art relève de la transformation [[cosmétique]] du cosmos. Comme activité humaine de recréation de mondes à partir du monde. Comme transformation de l'espace et du temps en fragment de monde. De monde en monde.
  
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=== La réception cosmétique ===
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La réception globale est à la philosophie, ce que la réception cosmétique est à l'art. Le mot cosmétique renvoie à l'agencement, à l'organisation, à l'ordre. L'un des problèmes de la réception artistique relève de la capacité du spectateur à recevoir l'ordre de l'œuvre. Combien même une œuvre serait organisée de la manière la plus agile, si le spectateur n'est pas en mesure de percevoir cette organisation, il ne pourra l'apprécier. D'où l'importance de l'éducation artistique.
  
Une tentative de répondre la réalité, à ce qui nous est donné, au moyen de signes. Ceci dit, l'articulation entre signifiant, signifié et référent est hautement problématique.
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== L’imagination ==
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L'art dépend de l'imagination, collective ou individuelle, en tant que capacité à former des images d'objets que l'on n'a pas perçus ou à faire de nouvelles combinaisons d'images ou d'idées, de se représenter des situations possibles.
  
== 5 ==
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== Le travail de la forme affectante ==
  
L'activité humaine de recréation de mondes à partir du monde.
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L'artiste est un travailleur de la forme [[affect | affectante]]. L'un des problèmes les plus intéressants de la recherche artistique est d'essayer d'identifier les éléments qui peuvent être combinés pour former des formes affectantes et les manières de les combiner, car en combinant ces éléments d'une certaine manière, on obtient des effets qui ne pourraient être obtenus autrement. C'est de ces combinaisons que l'œuvre artistique émerge.
  
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== L’artiste selon Andy Warhol ==
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Pour Warhol, il y a deux manières d'être artiste. La voie de l'artiste et la voie du commerce. L'artiste est une créature à part, avec ses propres lois et logique, qui dépasse les contraintes de la personne ordinaire. Le commerce, en revanche, obéit aux lois de la personne ordinaire, qui est, par définition, liée à ces contraintes. Le premier est un mythe, le second est une réalité.
  
La création volontaire de modèle ou de forme ayant des propriétés perceptuelles et affectives par l'homme.
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== Une réponse au donné ==
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Le point de vue autopoïétique sur l'art est une tentative de répondre la réalité, à ce qui nous est donné, au moyen de signes. Ceci dit, l'articulation entre signifiant, signifié et référent est hautement problématique.
  
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== L’artiste-idole ==
 
Au XX<sup>e</sup> siècle, il ne suffit pas de créer des œuvres d'art: il faut se créer soi-même en tant qu'artiste. Parfois, il s'agit carrément d'un culte de soi et de l'art : pour être artiste, il ne faut avoir aucune autre activité première. L'art devient alors la passion ou le dévouement de l'artiste, à laquelle toutes ses autres activités sont subordonnées. Une forme de réalisation de soi et de valorisation de soi face aux autres (un système de marques faites par les mains, par le langage ou par d'autres moyens de communication). L'art devient adoration.
 
Au XX<sup>e</sup> siècle, il ne suffit pas de créer des œuvres d'art: il faut se créer soi-même en tant qu'artiste. Parfois, il s'agit carrément d'un culte de soi et de l'art : pour être artiste, il ne faut avoir aucune autre activité première. L'art devient alors la passion ou le dévouement de l'artiste, à laquelle toutes ses autres activités sont subordonnées. Une forme de réalisation de soi et de valorisation de soi face aux autres (un système de marques faites par les mains, par le langage ou par d'autres moyens de communication). L'art devient adoration.
  
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== Des fabrications liantes ==
 
Il s'agit aussi des marques, des signes, des symboles que nous fabriquons et qui nous permettent de nous lier aux autres et au monde, aux autres sociétés, au cosmos.
 
Il s'agit aussi des marques, des signes, des symboles que nous fabriquons et qui nous permettent de nous lier aux autres et au monde, aux autres sociétés, au cosmos.
  
Pour Andy Warhol, il y a deux manières d'être artiste. La voie de l'artiste et la voie du commerce. L'artiste est une créature à part, avec ses propres lois et logique, qui dépasse les contraintes de la personne ordinaire. Le commerce, en revanche, obéit aux lois de la personne ordinaire, qui est, par définition, liée à ces contraintes. Le premier est un mythe, le second est une réalité.
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== Système de sensation ==
  
 
Transformation des éléments du monde en système de sensation.
 
Transformation des éléments du monde en système de sensation.
  
Une œuvre d'art, définie comme un résultat de la création, avec une certaine annonce, visible ou invisible, au public, et qui doit avoir une tendance, selon l'artiste, à améliorer la réalité ou à la révéler à l'autre.
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== Résultat de la création artistique ==
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Une œuvre d'art, définie comme un résultat de la création artistique, avec une certaine annonce, visible ou invisible, au public, et qui doit avoir une tendance, selon l'artiste, à améliorer la réalité ou à la révéler à l'autre.
  
La différence entre l’art et la science lorsque les techniques sont identiques, c'est que le premier est fait pour engendrer des affects.
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== Engendrer des affects ==
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La différence entre l’art et la science lorsque les techniques sont identiques, c'est que le premier est fait pour engendrer des affects. (Fonction symbolique).
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== Capturer des forces ==
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Pour Deleuze, faire de l'art c'est capturer des forces. Des forces affectante (?).
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== Notes ==
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Version actuelle datée du 13 décembre 2023 à 12:48

Texte en gras

L'activité symbolique et technique dont l'expression est poétiquement signifiante[1], je l’appelle art[2].

L’art, c'est la création volontaire de modèle (voir Théorie de mes modèles) ou de forme ayant des propriétés perceptuelles ou perceptives et affectives par l’homme.

Déjà devrait apparaître une distinction entre le faiseur et ce qu’il fait.

Pour faire émerger cette forme, l’activité et l’actif / activant.

Quelque chose transcendance l’oeuvre d’art.

Ce cadre de l’oeuvre est présent, et je le nomme parœuvre ou parergon dont le présent texte est un exemplaire d’exemplaire (Le Parergon).

L’art comme transformation cosmétique

L'art relève de la transformation cosmétique du cosmos. Comme activité humaine de recréation de mondes à partir du monde. Comme transformation de l'espace et du temps en fragment de monde. De monde en monde.

La réception cosmétique

La réception globale est à la philosophie, ce que la réception cosmétique est à l'art. Le mot cosmétique renvoie à l'agencement, à l'organisation, à l'ordre. L'un des problèmes de la réception artistique relève de la capacité du spectateur à recevoir l'ordre de l'œuvre. Combien même une œuvre serait organisée de la manière la plus agile, si le spectateur n'est pas en mesure de percevoir cette organisation, il ne pourra l'apprécier. D'où l'importance de l'éducation artistique.

L’imagination

L'art dépend de l'imagination, collective ou individuelle, en tant que capacité à former des images d'objets que l'on n'a pas perçus ou à faire de nouvelles combinaisons d'images ou d'idées, de se représenter des situations possibles.

Le travail de la forme affectante

L'artiste est un travailleur de la forme affectante. L'un des problèmes les plus intéressants de la recherche artistique est d'essayer d'identifier les éléments qui peuvent être combinés pour former des formes affectantes et les manières de les combiner, car en combinant ces éléments d'une certaine manière, on obtient des effets qui ne pourraient être obtenus autrement. C'est de ces combinaisons que l'œuvre artistique émerge.

L’artiste selon Andy Warhol

Pour Warhol, il y a deux manières d'être artiste. La voie de l'artiste et la voie du commerce. L'artiste est une créature à part, avec ses propres lois et logique, qui dépasse les contraintes de la personne ordinaire. Le commerce, en revanche, obéit aux lois de la personne ordinaire, qui est, par définition, liée à ces contraintes. Le premier est un mythe, le second est une réalité.

Une réponse au donné

Le point de vue autopoïétique sur l'art est une tentative de répondre la réalité, à ce qui nous est donné, au moyen de signes. Ceci dit, l'articulation entre signifiant, signifié et référent est hautement problématique.

L’artiste-idole

Au XXe siècle, il ne suffit pas de créer des œuvres d'art: il faut se créer soi-même en tant qu'artiste. Parfois, il s'agit carrément d'un culte de soi et de l'art : pour être artiste, il ne faut avoir aucune autre activité première. L'art devient alors la passion ou le dévouement de l'artiste, à laquelle toutes ses autres activités sont subordonnées. Une forme de réalisation de soi et de valorisation de soi face aux autres (un système de marques faites par les mains, par le langage ou par d'autres moyens de communication). L'art devient adoration.

Des fabrications liantes

Il s'agit aussi des marques, des signes, des symboles que nous fabriquons et qui nous permettent de nous lier aux autres et au monde, aux autres sociétés, au cosmos.

Système de sensation

Transformation des éléments du monde en système de sensation.

Résultat de la création artistique

Une œuvre d'art, définie comme un résultat de la création artistique, avec une certaine annonce, visible ou invisible, au public, et qui doit avoir une tendance, selon l'artiste, à améliorer la réalité ou à la révéler à l'autre.

Engendrer des affects

La différence entre l’art et la science lorsque les techniques sont identiques, c'est que le premier est fait pour engendrer des affects. (Fonction symbolique).

Capturer des forces

Pour Deleuze, faire de l'art c'est capturer des forces. Des forces affectante (?).

Notes

  1. Le signifiant signifie le signifié.
  2. Ou création artistique ou pratique artistique.