Singularité : Différence entre versions

De Le Parergon
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« Sur un plateau dépouillé à l’extrême, une chaise et un bureau pour  tout mobilier, un être humain d’abord occupé par des mouvements et sons  mécaniques, interrompt ses automatismes pour activer un ghettoblaster.  Dans ce solo magistral, parmi les plus célèbres de Xavier Le Roy, le  corps de l’interprète se transforme jusqu’à atteindre un état  radicalement organique et s’éprouve comme masse simplement vivante, au  croisement du végétal, de l’animal et de l’humain. De torsions en  tensions, de plis en plats, Xavier Le Roy l’affranchit des ordres  imposés, tel un « corps sans organes », figure chère à Artaud et à  Deleuze, c’est-à-dire librement désorganisée. Au fil de ses  métamorphoses, il révèle ainsi toute l’étendue de son potentiel  plastique, être hybride et labile, arraché à ses significations  sociales. Saisi dans des temps étirés, requérant une attention de chaque  instant, il offre en partage le spectacle de ses singularités,  pleinement émancipé des dualités qui le définissent ordinairement  (nature/culture, sujet/objet, humain/machine…)<ref>Programme du Centre national de la danse, 2019.</ref>. »
 
« Sur un plateau dépouillé à l’extrême, une chaise et un bureau pour  tout mobilier, un être humain d’abord occupé par des mouvements et sons  mécaniques, interrompt ses automatismes pour activer un ghettoblaster.  Dans ce solo magistral, parmi les plus célèbres de Xavier Le Roy, le  corps de l’interprète se transforme jusqu’à atteindre un état  radicalement organique et s’éprouve comme masse simplement vivante, au  croisement du végétal, de l’animal et de l’humain. De torsions en  tensions, de plis en plats, Xavier Le Roy l’affranchit des ordres  imposés, tel un « corps sans organes », figure chère à Artaud et à  Deleuze, c’est-à-dire librement désorganisée. Au fil de ses  métamorphoses, il révèle ainsi toute l’étendue de son potentiel  plastique, être hybride et labile, arraché à ses significations  sociales. Saisi dans des temps étirés, requérant une attention de chaque  instant, il offre en partage le spectacle de ses singularités,  pleinement émancipé des dualités qui le définissent ordinairement  (nature/culture, sujet/objet, humain/machine…)<ref>Programme du Centre national de la danse, 2019.</ref>. »
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== Arts plastiques ==
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Simondon. Individuation.
  
 
== Référence ==
 
== Référence ==

Version du 15 juin 2022 à 07:48

Danse

« Sur un plateau dépouillé à l’extrême, une chaise et un bureau pour tout mobilier, un être humain d’abord occupé par des mouvements et sons mécaniques, interrompt ses automatismes pour activer un ghettoblaster. Dans ce solo magistral, parmi les plus célèbres de Xavier Le Roy, le corps de l’interprète se transforme jusqu’à atteindre un état radicalement organique et s’éprouve comme masse simplement vivante, au croisement du végétal, de l’animal et de l’humain. De torsions en tensions, de plis en plats, Xavier Le Roy l’affranchit des ordres imposés, tel un « corps sans organes », figure chère à Artaud et à Deleuze, c’est-à-dire librement désorganisée. Au fil de ses métamorphoses, il révèle ainsi toute l’étendue de son potentiel plastique, être hybride et labile, arraché à ses significations sociales. Saisi dans des temps étirés, requérant une attention de chaque instant, il offre en partage le spectacle de ses singularités, pleinement émancipé des dualités qui le définissent ordinairement (nature/culture, sujet/objet, humain/machine…)[1]. »

Arts plastiques

Simondon. Individuation.

Référence

  1. Programme du Centre national de la danse, 2019.