François Rioux : Différence entre versions
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− | Né à Trois- | + | Né à Trois-Pistoles, au Bas-Saint-Laurent, en 1980, Rioux fait des études littéraires à Montréal à la fin des années 1990 et début 2000. |
Après son baccalauréat, et quelques cours à la maîtrise, en littérature, il enseigne la littérature, d'abord au Cégep de Rimouski en 2005<ref>Rioux m'a d'ailleurs enseigné la littérature au milieu des années 2000 au Cégep de Rimouski.</ref>, puis au Collège Montmorency à partir de 2006, tout en maintenant une activité de critique littéraire pour la revue ''Estuaire'', | Après son baccalauréat, et quelques cours à la maîtrise, en littérature, il enseigne la littérature, d'abord au Cégep de Rimouski en 2005<ref>Rioux m'a d'ailleurs enseigné la littérature au milieu des années 2000 au Cégep de Rimouski.</ref>, puis au Collège Montmorency à partir de 2006, tout en maintenant une activité de critique littéraire pour la revue ''Estuaire'', | ||
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== Parcours de l'œuvre == | == Parcours de l'œuvre == | ||
− | Durant sa maîtrise en littérature, qu'il n'a jamais | + | Durant sa maîtrise en littérature, qu'il n'a jamais terminée, Rioux s'intéresse au spectre dans l'œuvre de Shakespeare, et à ce que Gérard Genette nomme la « fictionalité impure<ref>Gérard GENETTE, ''Seuils'', Paris, Seuil, 1987, p. 337.</ref> ». À travers le cas particulier des notes de bas de page dans la fiction, il se manifeste chez lui un intérêt pour les seuils du texte littéraire. Or c'est surtout l'allusion qu'il mettra de l'avant dans ses recueils de poèmes. |
Depuis les années 2010, sa poésie marie à la fois le quotidien, certains pourraient dire le « mondain », et ce qui participe de l'intertexte. Je considère ses écrits comme une sorte de critique faussement naïve de la littérature. « Sous le familier, découvrez l'insolite », disait Bertolt Brecht. | Depuis les années 2010, sa poésie marie à la fois le quotidien, certains pourraient dire le « mondain », et ce qui participe de l'intertexte. Je considère ses écrits comme une sorte de critique faussement naïve de la littérature. « Sous le familier, découvrez l'insolite », disait Bertolt Brecht. |
Version du 18 mai 2021 à 09:33
François Rioux est un poète québécois qui vit et travaille à Montréal.
Sommaire
Biographie
Né à Trois-Pistoles, au Bas-Saint-Laurent, en 1980, Rioux fait des études littéraires à Montréal à la fin des années 1990 et début 2000.
Après son baccalauréat, et quelques cours à la maîtrise, en littérature, il enseigne la littérature, d'abord au Cégep de Rimouski en 2005[1], puis au Collège Montmorency à partir de 2006, tout en maintenant une activité de critique littéraire pour la revue Estuaire,
En 2015, il obtient le premier Prix des libraires du Québec pour son livre Poissons volants (2014), ce qui marque un tournant dans sa carrière en tant que poète.
Parcours de l'œuvre
Durant sa maîtrise en littérature, qu'il n'a jamais terminée, Rioux s'intéresse au spectre dans l'œuvre de Shakespeare, et à ce que Gérard Genette nomme la « fictionalité impure[2] ». À travers le cas particulier des notes de bas de page dans la fiction, il se manifeste chez lui un intérêt pour les seuils du texte littéraire. Or c'est surtout l'allusion qu'il mettra de l'avant dans ses recueils de poèmes.
Depuis les années 2010, sa poésie marie à la fois le quotidien, certains pourraient dire le « mondain », et ce qui participe de l'intertexte. Je considère ses écrits comme une sorte de critique faussement naïve de la littérature. « Sous le familier, découvrez l'insolite », disait Bertolt Brecht.
Rioux est aussi un grand importateur, dans la poésie québécoise, des stratégies du courant de conscience, stratégies qu'il adapte à sa mélancolie québécoise.
Soleil suspendus
Soleils suspendus (2010) porte sur la vie telle qu'elle se manifeste partout, même dans des choses qui semblent tout à fait insignifiantes et qui sont finalement poétiquement décisives. Le recueil est composé sept série de poèmes miniatures qui savent capturer l'instant journalier, comme lorsque l'on croise des visages dans la rue.
Poissons volants
Poissons volants (2014) est rempli d'allusion à la culture ambiante. Composé de cinq sections (« Des acouphènes », « La marche le hoquet », « La vie c’est toujours les mêmes chansons », « Hiver », « Fouiller l’écume »).
L'empire familier
L'empire familier, Montréal, Le Quartanier, 2017.
L'historicisation
La poésie de Rioux fait grandement appelle au procédé brechtien d'historicisation : les situations sont posées dans leur singularité historique.
Notes et références
Bibliographie
- GENETTE, Gérard, Seuils, Paris, Seuil, 1987.
- RIOUX, François, Soleils suspendus, Montréal, Le Quartanier, 2010.
- RIOUX, François, Poissons volants, Montréal, Le Quartanier, 2014.
- RIOUX, François, L'empire familier, Montréal, Le Quartanier, 2017.