Musique concrète instrumentale

De Le Parergon
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La musique concrète instrumentale, inventée par Helmut Lachenmann, est le résultat d'une attention portée sur les phénomènes sonores en eux-mêmes et surtout sur les mécanismes de différents modes de production sonore. Le compositeur utilise systématiquement des techniques (notamment les techniques de jeu étendues) et des éléments qui engendrent des sons plus concret que ceux de la musique classique. Les événements sonores sont choisis et organisés de telle sorte que la manière dont ils sont générés ressorte autant que les qualités acoustiques qui en résultent. Le timbres des instruments est volontairement exploités de manière strictement acoustique. Le résultat, bien que produit par des instruments parfois traditionnellement, est un réseau complexe de textures sonores.

Analyse de la notion

Le concret

Construite à partir de sons préenregistrés qui sont ensuite manipulés dans les studios, et reproduite à l'aide de haut-parleurs, la musique concrète a tendance à se préoccuper des sons en tant que phénomène acoustique.

L'abstrait

La musique absraite, par opposition, nécessite l'aide d'une écriture sur partition et des instrumentistes pour donner à entendre l'œuvre conçue par le compositeur.

La synthèse

La musique concrète instrumentale opère une synthèse entre les deux conceptions. Comme dans la musique concrète, la musique concrète instrumentale est centrée sur l'étude du phénomène en lui-même, structurée autour de l'analyse ou la synthèse acoustique de la production du son, la manipulation expérimentale d'événements sonores. Mais, il y a un paradoxe dans le terme de musique instrumentale concrète en ce que les événements sonores sont utilisés comme point de départ, mais c'est dans la manière dont les sons sont générés que la première importance est donnée. Mais les événements sonores sont générés par des musiciens qui créent une composition à l'aide de partitions écrites. Klangcomposition est une combinaison des deux. Le terme est emprunté à l'allemand, au sens de composition avec des événements sonores et des partitions écrites étant des partenaires égaux.

L'organisation du son

Au-delà du sérialisme

C'est en accordant autant d'importance aux phénomènes sonores qu'aux modes ou mécanismes de production du son pour aller que Lachenmann parvient à dépasser le sérialisme qui était dominant à cette époque. Diverses manières de varier les points d'attaque ou les articulations ont été développés par le compositeur pour mieux dégénérer le spectre sonore de la musique classique, et ainsi déjouer les attentes de l'auditeur.