Technique
I
Nous vivons à l'époque des solutions techniques où le succès, la puissance, la croissance et toute l'existence heureuse sur terre ne sont pensés qu'au moyen de solutions techniques.
II. « Le phénomène technique (peut se définir comme) la préoccupation de l'immense majorité des hommes de notre temps, de rechercher en toutes choses la méthode absolument la plus efficace.[1] »
III. L'œuvre de Jacques Ellul est une tentative de questionner la civilisation occidentale, sa culture et l'idée de progrès. C'est un plaidoyer contre l'asservissement de l'homme par ses outils.
IV. Parce que la technique est sacralisée, « les hommes sont conduits à une représentation des choses et des événements qui ne cache absolument pas la réalité, certes, mais qui devient pour eux plus vraie que la réalité. [...] L'homme a[yant] des moyens de plus en plus énormes à sa disposition, il agit sur le monde réel dans un rêve, en cherchant à atteindre d'autres buts que ceux qu'il atteindra. [...] Il ne peut en avoir conscience car le propre de ces moyens est d'agir sur le subconscient et de [lui] laisser l'entière illusion de la liberté.[2] »
V. Sur le plan médiologique, le technique relève nécessairement de l'acquis. Est technique, un acquis transmissible. Le mot technique peut donc être utilisé pour décrire la capacité d'utilisation d'outils de l'espèce ou il peut être utilisé pour décrire la pratique réelle d'une compétence, dans n'importe quel domaine.
Notes et références
Bibliographie
- ELLUL, Jacques, La technique ou l'enjeu du siècle, Economica, coll. « Classiques des sciences sociales », 2008.
- SIMONDON, Gilbert, Du mode d'existence des objets techniques, Aubier, Paris, 1958.