Littérature : Différence entre versions

De Le Parergon
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Ma littérature est une méta-littérature, c'est-à-dire une littérature sur la littérature, une littérature qui est toujours déjà une critique d'elle-même, une création en soi. C'est la recherche de processus d'écriture efficaces, une enquête poétique et philosophique sur les conditions externes et internes de mon développement artistique.  
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Ma littérature est une méta-littérature, c'est-à-dire une littérature sur la littérature, une littérature qui est toujours déjà, bien que création en soi, une critique d'elle-même. C'est la recherche de processus d'écriture efficaces, une enquête poétique et philosophique sur les conditions externes et internes de mon développement artistique.
  
 
== Contexte ==
 
== Contexte ==

Version du 8 octobre 2021 à 08:17

Ma littérature est une méta-littérature, c'est-à-dire une littérature sur la littérature, une littérature qui est toujours déjà, bien que création en soi, une critique d'elle-même. C'est la recherche de processus d'écriture efficaces, une enquête poétique et philosophique sur les conditions externes et internes de mon développement artistique.

Contexte

Mon travail est une sorte de paratexte, et une paralittérature.

  • Miscellanées (2006- ) : poèmes issus d'un dossier fourre-tout où sont classé et conservé les documents inutilisés. Ce dossier contient des documents divers qui ne rentrent dans aucune autre catégorie.
  • Redéfinitions (2007- ) : des poèmes aux définitions lacunaires.
  • Modes d'emploi (2007- ) est un projet de recueil de poèmes ready-made. On y trouve des listes d'ingrédients, des recettes de cuisine, des ingrédients, des blagues, des instructions, des étiquettes, des conseils, des tableaux, des graphiques, etc. Plusieurs de ces poèmes, comme de nombreuses œuvres d'art, sont polysémiques, ils peuvent avoir plusieurs sens différents selon la façon dont ils sont lus. En d'autres termes, ils sont ambigus.
  • Brouillons (2008- ) : des travaux volontairement inachevés, parfois de simples notes ou listes, d'autres fois des rapports techniques, des sketches, des idées avortées, des notes de recherche, des pensées interrompues et de courts fragments.
  • Le Parergon (2017- ) est le résultat de la recherche, de la création de définitions, et dès le début le processus a été une recherche du sens qu'un mot peut avoir pour nous, du sens qu'il peut impliquer. Mon écriture, continuité conceptuelle oblige, ne peut être écrite que de la même manière, avec les mêmes méthodes, que les œuvres qu'elle cherche à définir. C'est pourquoi il est impossible de répondre de manière exhaustive aux questions que pose mon Dictionnaire, et certainement pas de manière autonome. Pourquoi un dictionnaire ? Quelle est la nature spécifique de cet ouvrage ? La nature de cet ouvrage n'est pas évidente pour quelqu'un qui n'est pas déjà familiarisé avec lui. La définition la plus proche que l'on puisse donner est peut-être qu'il s'agit d'une tentative de suturer les extrémités de la tension inhérente à ma pratique artistique depuis environ deux décennies. Il s'agit en fait de la torsion d'un projet qui tente de résoudre, de manière claire et sans ambiguïté, la relation entre l'art et la vie. Si l'on prend le terme de dictionnaire au pied de la lettre, c'est un index de mots définis servant d'outil. Cette description est toutefois quelque peu trompeuse pour décrire mon projet, car un index de mots, comme nous le savons, n'est pas une déclaration artistique, mais plutôt un outil permettant d'accéder à l'œuvre totale. L'apparent manque d'esthétique, en d'autres termes, est significatif. En vérité, j'ai toujours voulu écrire un dictionnaire personnel ou "autobiographique", mais je n'ai jamais pu trouver la forme ou le support adéquat pour le faire. Je rêve depuis longtemps d'écrire un livre très volumineux. Quelqu'un a dit qu'écrire c'est établir un contact avec soi-même ? Peut-être, mais ce contact n'est pas celui de l'identité, mais plutôt celui de la .... Mon Dictionnaire est évidemment une œuvre utilitaire, mais cela ne diminue en rien ses qualités artistiques et expressives. C'est difficile à expliquer, mais le dictionnaire n'est pas seulement un outil ou une méthode, mais plutôt une façon de voir. Comme l'équation mathématique, chaque mot du dictionnaire n'est pas qu'une définition au sens traditionnel du terme, mais aussi une description de l'objet ou du concept auquel il se réfère. En d'autres termes, le mot définition lui-même est, dans cet ouvrage, une définition différée. Et c'est, je pense, la raison pour laquelle cet ouvrage ressemble à une Bibliothèque de définitions.
  • Mots-croisés (2017- ) : poèmes dans le sillage d'un Paul-Marie Lapointe.
  • Mots-cachés (2017- ) : poèmes toujours dans le sillage d'un Lapointe.
  • Équations poïétiques (2018- ) : dans ces poèmes, je joue avec les symboles mathématiques à la recherche de formules poétiques.
  • Formes géométriques (2020) est un recueil de poèmes conceptuels qui a la particularité de n'avoir été écrit qu'à partir de caractères spéciaux.
  • Formulaires (2021- ) est une exploration poétique du langage bureaucratique. L'ouvrage contient aussi un glossaire, une lexicographie de la langue bureaucratique et des formes d'écriture proches des dictionnaires, des manuels et guides.
  • Mes Blagues (2021- ) sont incluses ici car certains lecteurs pourraient ne pas prendre le contenu de cet ouvrage trop au sérieux. Le lecteur doit garder à l'esprit que ce sont des parodies, des critiques ironiques, des commentaires incirconspects et des aphorismes lapidaires.
  • Notes marginales (2021- ) : travail sur la bordure du texte, dans les marges du manuscrit.

Cadre artistique

  • Paul Valéry : l'exploration réflexive de la création en train de se faire. Chez Valéry, le réflexif est ce qui permet au sujet de se découvrir dans sa propre création.
  • Raymond Queneau : les contraintes et la transduction. Mon travail traite de la possibilité d'écrire, et de l'écriture sous contraintes. Les contraintes, pour Queneau, sont les outils de l'écrivain. La transduction est l'opération qui consiste à remplacer les substantifs d'un texte par d'autres substantifs tirés d'un lexique spécialisé différent, ce qui permet de modifier la sémantique d'un texte tout en conservant sa structure.
  •  Jean-Pierre Balpe.

Références théoriques

  • Gérard Genette : la transtextualité, qui comprend l'intertextualité, la paratextualité, la métatextualité, l'hypertextualité et l'architextualité.

Problématique

Ma problématique comprend un ensemble de problèmes métalittéraires liés à la création, à l'œuvre et à la réception littéraires.

  • Poïétique : Le premier problème auquel j'ai été confronté est connu sous le nom de problème de la " création ". C'est le problème du faire. Il est lié à l'inspiration de l'écrivain et aux moyens d'écriture (figure de style, figure rhétorique, technique linguistique, etc.) Il y a une différence entre le "faire" et le résultat, entre la pratique artistique et les textes qu'elle produit. Ce double aspect est inhérent à tout art.
  • Poétique : Le deuxième problème auquel j'ai été confronté est connu sous le nom de problème de la littérarité. Le concept de littérarité fait référence à des œuvres qui ont un medium ou une fonction poétique / artistique / esthétique / cosmétique, au sens le plus large.
  • Réception : Le troisième problème concerne le point d'arrivée, le terminius, de mon travail dans la chaîne de transmission qui va de l'écrivain au lecteur.

Approche

Littérature autoréférentielle.

Mon travail littéraire porte sur le cadrage. Le cadrage littéraire est associé à des opérations comme l'élagage, la sélection et la définition. C'est dans le choix et dans la redéfinition de l'idée de travail qui ne peut se faire que dans le langage que se déroule l'activité de l'auteur.

  • Littérarisation : la littérarisation est à la littérature ce que l'artialisation est à l'art. Je la définirais comme le processus au cours duquel une œuvre d'écriture devient une œuvre de littérature. C'est l'opération de créer de la littérature par le biais de l'artialisation. Ce peut être la transformation d'un texte hétérogène en un texte homogène, par l'ajout d'éléments liés à un sous-domaine littéraire particulier.
  • Modèle imbriqué : Dans une œuvre à modèle imbriqué, l'auteur utilise une autre œuvre comme modèle ou base pour créer une autre œuvre. Cette œuvre est basée sur l'autre œuvre. La première œuvre peut être une version modifiée, altérée ou transformée de la seconde œuvre.