Musique : Différence entre versions

De Le Parergon
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== Contexte ==
 
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Deux domaines sont privilégiés dans ma production : le jazz et la musique contemporaine qui occupent à eux deux plus de la moitié de mon catalogue.
  
 
''Catalogue de blues'' (2008- ) est un cycle de blues ''non-standards''.
 
''Catalogue de blues'' (2008- ) est un cycle de blues ''non-standards''.

Version du 23 janvier 2021 à 11:35

J'appelle musique l'art d'organiser rythmiquement les sons. Elle passe par des opérations mentales plus ou moins conscientes. Il s’agira ici de les investiguer pour faire œuvre poïétique.

Contexte

Deux domaines sont privilégiés dans ma production : le jazz et la musique contemporaine qui occupent à eux deux plus de la moitié de mon catalogue.

Catalogue de blues (2008- ) est un cycle de blues non-standards.

Dans le cas du cycle x, chaque scène, c'est-à-dire le cadre musical, est le vrai terrain. Pour créer une œuvre à partir de ce cadre, l'interprète doit être un virtuose...

Dans x (2009- ) la thématique est le parergon (à ce sujet, je renvoie à mon inachevé La vérité en musique (2021- ). Le cycle comprend Applaudissements pour auditeur (2009). Ses œuvres portent sur la problématique du cadre. La signature transforme la situation au niveau de la réception. L'accessoire n'a pas le même s'il est à l'intérieur ou à l'extérieur du cadre.

Accord pour n'importe(s) quel(s) instrument(s) (2008)

Matériaux et outils (2012-2015), par exemple, fait de l'ouvrier-constructeur l’interprète d'une œuvre dans laquelle des outils et des matériaux de construction font office d'instruments de musique. Comprendre les outils comme des instruments, c'est comprendre que la façon dont ils sont utilisés détermine la façon dont ils sont joués par l'interprète. Marteau, tournevis, pioche, ciseau, coupe-boîte, haches, buis, pistolet à calfeutrer, ruban de soudage, vernier, urne de forage, baguette de soudage, tuyau d'eau, pinceau, scie, coupe-câble, nécessitent une manipulation parfois agressive parfois délicate qui fait un monde de différences pour l'auditeur. Les actes de construction, de réparation, de démontage produisent des effets musicaux de boucles, de trilles, d'études, de motifs contrapuntiques, de polyrythmies, soit des cycles de tensions et de résolutions. Les sonorités pointent directement vers la relation entre l'instrument et l'action. Si les objets et les outils sont des instruments, nous pouvons comprendre leur utilisation par laquelle les interprètes créent des notes de musique, révélant ainsi la nature du langage et sa relation avec la musicalité humaine. Les outils sont des instruments, les artistes doivent les manipuler laisser l'instrument agir comme un instrument créatif par lequel les musiciens créent de la musique. Il s'ensuit que les outils ou structures de travail sont des instruments servent à questionner l'essence de la musique. En même temps, je pense qu'il est utile de montrer comment un outil ou une structure de travail peut être utilisé pour construire une notation musicale. De cette manière, j'ai besoin de montrer comment un auditeur peut apprendre à résoudre la tâche musicale en notation instrumentale, même sans connaître le langage musical dans lequel la tâche est exécutée.

Catalogue de téléphonespour percussions à sons déterminés (2013).

La musique à effet sonore est explorer dans Accessoires.

Cadre artistique

Plusieurs compositeurs m'ont influencé :

  • John Cage : la technique du « piano préparé » (1938).
  • Mauricio Kagel : le jeu entre musique et non-musique ;
  • Messiaen, Olivier : la majestuosité de son orchestration et ses transcriptions pour orchestre de chants d'oiseau ;
  • Frank Zappa : le mélange des styles, le groove ;
  • John Zorn : les faux-raccords musicaux.

Références théoriques

  • Adorno, Theodor W.
  • Slonimsky, Nicolas

Problématique

J'appelle musique l'art d'organiser rythmiquement les sons. La musique passe par des opérations mentales, plus ou moins conscientes, qu’il s’agira ici d’investiguer pour faire œuvre poïétique. « Je suis donc spectateur aussi de ma musique »[1]. La musique relève du mobile. Victoire contre l'immobilité, elle est témoignage de la victoire sur la mort. Elle est louange à l’Amen.

Approche

Mes compositions visent à produire un effet de distanciation (Brecht), dévoilant la dépendance de l’œuvre à son contexte. Ma musique est, en un sens, une sorte de théâtre révélant le processus de la pièce plutôt que de se concentrer simplement sur son action.

  • Transcription musicale d'objets sonores concrets.
  • Improvisation de jazz

« Je suis donc spectateur aussi de ma musique »[1].

Références

  1. ALAIN, Système des Beaux-Arts, Paris, Gallimard, 1963, p. 31.

Bibliographie

  • ALAIN, Système des Beaux-Arts, Paris, Gallimard, 1963.