Arts visuels
En arts visuels, je questionne les modalités de la reconnaissance artistique, je détourne des artefacts pour en révéler le potentiel esthétique et proposer une critique de la légitimation institutionnelle. J'apprécie l'esthétique en général, mais je me rappelle qu'à ses racines, l'esthétique réside dans l'acte paradoxal de maintenir une esthétique fixe - c'est-à-dire de choisir - qui se situe malgré soi entre le volontaire et l'involontaire. Les questions de matérialité et de défi esthétique font partie de ma pratique artistique, car si j'exige que mon présent physique soit esthétiquement significatif, je suis également actif dans la promotion de l'esthétique dans le monde.
Contexte
Dans la série Installations et désinstallations (2008- ), je m’approprie et documente des installations trouvées sur des lieux de montages et de démontages d’expositions. D'autres actions caractéristiques de la diffusion de l'objet d'art sont explorées par des installations numériques, des installations interactives, des événements publics et des reconstitutions muséales. Non seulement cette flexibilité ouvre-t-elle de nouvelles voies de production artistique, mais elle me permet un dialogue avec toutes sortes de tendances artistiques contemporaines.
Les Immobiles (Feu, La Paire de ciseaux).
Cadre artistique
- Guillaume Bijl
- Marcel Duchamp
- Louise Lawler
Références théoriques
- René Passeron
- André Malraux
Problématique
Approche
Mon art expose les conditions de possibilité de la légitimation artistique, de la reconnaissance institutionnelle.
En révélant le lieu de l'exposition, en s'opposant au mythe de l'autonomie de l’œuvre d'art, en exposant les étapes de l'acceptation du travail artistique, en démasquant les politiqueries qui se cache derrière le rideau de l'art, ce n'est pas que je dénigre les institutions, c'est plutôt que je veux rendre visible les injustices que le système peut occasionner. Réseau injuste lorsqu'il discarte le bon art. De plus, je veux proposer des alternatives pour l'artiste ayant un besoin de transmettre. C'est pour cela que j'ai usé de toute sorte de moyen pour entrée par infraction dans le réseau, dans l'académie. Par exemple en exposant de la lumière au moyen d'un appareil-photo (une lampe de poche aurait tout aussi bien fait l'affaire) C'est aussi pour cela que je crée un réseau palliatif à l'aide d'Internet. Il me faudra sans doute rassembler les exclus de l'art canadien, la nouvelle critique institutionnelle canadienne : David Tomas, Alexandre Jimenez, Pierre-Luc Verville, Laurence N. Béland.
La transmission est l'enjeu d'un art critique du système de légitimation de l'art contemporain.