Arts visuels

De Le Parergon
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En arts visuels, je questionne les modalités de la reconnaissance artistique, je détourne des artefacts pour en révéler le potentiel esthétique et proposer une critique de la légitimation institutionnelle. J'apprécie l'esthétique en général, mais je me rappelle qu'à ses racines, l'esthétique réside dans l'acte paradoxal de maintenir une esthétique fixe - c'est-à-dire de choisir - qui se situe malgré soi entre le volontaire et l'involontaire. Les questions de matérialité et de défi esthétique font partie de ma pratique artistique, car si j'exige que mon présent physique soit esthétiquement significatif, je suis également actif dans la promotion de l'esthétique dans le monde.

Contexte

À travers une variété de jeux d'image, je remets en question l'autorité d'institutions comme les musées et les galeries. Mes œuvres fusionnent les idées d'artistes comme Marcel Duchamp, Louise Lawler et Guillaume Bijl pour créer une sorte de commentaire du monde de l'art connu sous de Nouvelle critique institutionnelle. Dans une exposition paradigmatique, Diaporama de la série Installations et désinstallations (2015), la projection d'une diaporama académique est exposé dans une galerie, chaque diapositive contenant une curation d'images d'ensemble objets de montages et de démontages d'expositions. Les images font ressortir des paradoxes sur les expositions, les arrangements, les maquillages, les matériaux et les événements, les éléments architecturaux, historiques et artistiques de la médiatisation de l'art.

La majorité de ces travaux existent sous forme de photographies, qui reflètent et médiatisent la réalité de la pratique de l'artiste. Pour cette raison, je m'intéresse avant tout à l'image, à la documentation et au processus de représentation.

Ma pratique est également fortement influencée par l'histoire de l'art et concernée par le langage de l'art. Dans ce domaine, je m'intéresse particulièrement au modernisme et aux autres mouvements artistiques et au concept de période dans l'histoire de l'art.

Je tente de réfléchir sur les conditions dans lesquelles il est créé et présenté, sur l'histoire et les systèmes de représentation. Cet intérêt a également façonné ma pratique curatoriale.

  • Dans Constructions et déconstructions (2006- ), je m'intéresse au dispositif muséal. Je déplace les frontières entre l'exposition et sa construction ou sa déconstruction. Par exemple, des éléments muséaux sont réarrangées, parfois partiellement ou totalement démantelés, afin de mieux suggérer la manière de penser nécessaire à la réception du sens de l'art.
  • Dans Installations et désinstallations (2008- ), je m’approprie et documente des installations trouvées sur des lieux de montages et de démontages d’expositions. D'autres actions caractéristiques de la diffusion de l'objet d'art sont explorées par des installations numériques, des installations interactives, des événements publics et des reconstitutions muséales. Non seulement cette flexibilité ouvre-t-elle de nouvelles voies de production artistique, mais elle me permet un dialogue avec toutes sortes de tendances artistiques contemporaines.
  • Les Diffuseurs d'ambiance (2007- ) sont une série d'installation de distributeurs de parfum ou d'autres dispositifs visant à créer des ambiances, que j'installe dans des contextes muséaux.
  • Dans Détails (2007- ) et Allusions (2008- ), je me m'intéresse à l'histoire et aux systèmes de la culture visuelle. C'est une tentative d'analyser et de commenter les conditions d'interdépendance dans lesquelles l'art se fait, et les systèmes de sens qui façonnent sa vision et reflètent son histoire.
  • Les Immobiles (Feu, La Paire de ciseaux) sont des vidéos qui abordent la question de l'instant présent vidéographique.

Mes projets récents ont principalement consisté à créer des ressources en ligne sous forme de dossiers technologiques, y compris des sites Web et des interfaces de programmation d'applications, que d'autres artistes peuvent utiliser pour rechercher ma production artistique et construire leur propre travail autour de celle-ci.

Bien que la plupart de mon travail ait consisté à créer des œuvres d'art physiques, je me suis de plus en plus intéressé à l'idée de travailler avec la technologie et Internet en tant que moyen de création, et à la manière dont cette approche peut élargir la gamme de façons dont mes œuvres peuvent être vécues. En particulier, je m'intéresse au potentiel d'Internet et des ressources en ligne pour permettre aux artistes d'opérer en dehors des contextes disciplinaires et institutionnels traditionnels.

Cadre artistique

Références théoriques

  • René Passeron
  • André Malraux

Problématique

Approche

Mon art expose les conditions de possibilité de la légitimation artistique, de la reconnaissance institutionnelle.

En révélant le lieu de l'exposition, en s'opposant au mythe de l'autonomie de l’œuvre d'art, en exposant les étapes de l'acceptation du travail artistique, en démasquant les politiqueries qui se cache derrière le rideau de l'art, ce n'est pas que je dénigre les institutions, c'est plutôt que je veux rendre visible les injustices que le système peut occasionner. Réseau injuste lorsqu'il discarte le bon art. De plus, je veux proposer des alternatives pour l'artiste ayant un besoin de transmettre. C'est pour cela que j'ai usé de toute sorte de moyen pour entrée par infraction dans le réseau, dans l'académie. Par exemple en exposant de la lumière au moyen d'un appareil-photo (une lampe de poche aurait tout aussi bien fait l'affaire) C'est aussi pour cela que je crée un réseau palliatif à l'aide d'Internet. Il me faudra sans doute rassembler les exclus de l'art canadien, la nouvelle critique institutionnelle canadienne : David Tomas, Alexandre Jimenez, Pierre-Luc Verville, Laurence N. Béland.

La transmission est l'enjeu d'un art critique du système de légitimation de l'art contemporain.