Musique

De Le Parergon
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J'appelle musique l'art d'organiser rythmiquement les sons. La musique passe par des opérations mentales, plus ou moins conscientes, qu’il s’agira ici d’investiguer pour faire œuvre poïétique. « Je suis donc spectateur aussi de ma musique »[1]. La musique relève du mobile. Victoire contre l'immobilité, elle est témoignage de la victoire sur la mort. Elle est louange à l’Amen.

Contexte

En musique, mes compositions visent à produire un effet de distanciation (Brecht), dévoilant la dépendance de l’œuvre à son contexte. Matériaux et outils (2012-2015), par exemple, fait de l'ouvrier-constructeur l’interprète d'une oeuvre dans laquelle des outils et des matériaux de construction font office d'instruments de musique. Comprendre les outils comme des instruments, c'est comprendre que la façon dont ils sont utilisés détermine la façon dont ils sont joués par l'interprète. Marteau, tournevis, pioche, ciseau, coupe-boîte, haches, buis, pistolet à calfeutrer, ruban de soudage, vernier, urne de forage, baguette de soudage, tuyau d'eau, pinceau, scie, coupe-câble, nécessitent une manipulation parfois agressive parfois délicate qui fait un monde de différences pour l'auditeur. Les actes de construction, de réparation, de démontage produisent des effets musicaux de boucles, de trilles, d'études, de motifs contrapuntiques, de polyrythmies, soit des cycles de tensions et de résolutions. Les sonorités pointent directement vers la relation entre l'instrument et l'action.

Cadre artistique et références théoriques

Problématique

Approche

Références

  1. ALAIN, Système des Beaux-Arts, Paris, Gallimard, 1963, p. 31.

Bibliographie

  • ALAIN, Système des Beaux-Arts, Paris, Gallimard, 1963.