Littérature : Différence entre versions

De Le Parergon
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Ma littérature est une méta-littérature, c'est-à-dire une littérature sur la littérature, une littérature qui est toujours déjà une critique d'elle-même, une création en soi. C'est la recherche de processus d'écriture efficaces, d'une enquête poétique et philosophique sur les conditions externes et internes de mon développement artistique.  
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J'entends par littérature
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Du moins provisoirement
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Une parole<ref> ''Une parole durable / Du moins provisoirement''. Une « parole qui doit susciter le plaisir ou l'intérêt de ses auditeurs et lecteurs, qui est destinée à durer et qui, de ce fait, est plus élaborée que la parole quotidienne », Jean-Marie SCHAEFFER, Tzvetan TODOROV, « POÉTIQUE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 30 juin 2022, https://www.universalis.fr/encyclopedie/poetique/) » </ref>
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Ce que je cultive dans le champ littéraire est la métalittérature ou littérature sur la littérature. Toujours déjà, bien que création en soi, de l'[[autocritique]]. Plus particulièrement, mes créations-recherches portent sur les processus d'écriture efficaces (voire sur l’efficace des processus d’écriture). Je le dis provisoirement. Et donc sur les techniques de production d'effets volontaires et la formation (et l'enchaînement) des idées. Ce qui suit est l'amorce  d'une enquête poétique et technique sur les conditions externes et internes de mon parcours artistique.
  
 
== Contexte ==
 
== Contexte ==
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Mon travail s'intéresse à la question du paratexte. ''Miscellanées'' (2006) est un ensemble de poèmes de jeunesse issus d'un dossier fourre-tout où sont classé et conservé les documents inutilisés. Ce dossier contient des documents divers qui ne rentrent dans aucune autre catégorie. ''Les lacunaires'' (2007), recueil de poèmes-définitions tronquées, poétiques. ''?'' (2007) est se compose poèmes sous forme de listes, d'ingrédients, de blagues, d'instructions, d'étiquettes, d'conseils, de tableaux, de graphiques. Plusieurs de ces poèmes sont polysémiques, ambigus. Mes ''Brouillons'' (2008- ) sont des travaux volontairement inachevés, parfois de simples notes ou listes, d'autres fois des rapports techniques, des sketches, des idées avortées, des notes de recherche, des pensées interrompues et  de courts fragments. ''Mots-croisés'' (2017- ) : poèmes dans le sillage de Paul-Marie Lapointe. [[Mots-cachés|''Mots-cachés'']] (2017- ) : autres poèmes dans le sillage de Lapointe. ''Équations poétiques'' (2018- ) : dans ces poèmes, je joue avec les symboles mathématiques à la recherche de formules poétiques. ''Formulaires'' (2021- ) est une exploration poétique du langage bureaucratique. L'ouvrage contient aussi un glossaire, une lexicographie de la langue bureaucratique et des formes d'écriture proches des dictionnaires, des manuels et guides. ''Notes marginales'' (2021- ) : travail sur la bordure du texte, dans les marges du manuscrit. ''Ingrédients'' (2021) : recueil de poèmes trouvés ayant pour objets les listes d'ingrédients que l'on retrouve sur divers produits ou sur Internet. ''Modes d'emploi'' (2021) : recueil de modes d'emploi remplis d'allusion à la poésie moderne et contemporaine. ''Découpages''.
  
Mon travail est une sorte de paratexte, et une paralittérature,
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== Cadre artistique et références théoriques ==
 
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Plusieurs artistes et théoriciens ont abordé le sujet qui m'intéresse en littérature... (?) Paul Valéry : l'exploration réflexive de la création en train de se faire. Chez Valéry, le réflexif est ce qui permet au sujet de se découvrir dans sa propre création. Henri Michaud. Francis Ponge : les définitions, la prose. Raymond Queneau : les contraintes et la transduction. Mon travail traite de la possibilité d'écrire, et de l'écriture sous contraintes. Les contraintes, pour Queneau, sont les outils de l'écrivain. La transduction est l'opération qui consiste à remplacer les substantifs d'un texte par d'autres substantifs tirés d'un lexique spécialisé différent, ce qui permet de modifier la sémantique d'un texte tout en conservant sa structure. Jean-Pierre Balpe : la génération automatique de texte. Jean-Marie Gleize : la citation, les inclusion, les notes. Philippe Jaccottet : les notes, brouillons. Gérard Genette : la transtextualité, qui comprend l'intertextualité, la paratextualité, la métatextualité, l'hypertextualité et l'architextualité. Hans-Georg Gadamer : l'herméneutique de l'œuvre littéraire. Hans Robert Jauss : l'esthétique de la réception.
* ''Modes d'emploi'' (2007- ) est un projet de recueil de poèmes ready-made. On y trouve des listes d'ingrédients, des recettes de cuisine, des ingrédients, des blagues, des instructions, des étiquettes, des conseils, des tableaux, des graphiques, etc. Plusieurs de ces poèmes, comme de nombreuses œuvres d'art, sont polysémiques, ils peuvent avoir plusieurs sens différents selon la façon dont ils sont lus. En d'autres termes, ils sont ambigus.
 
 
 
* ''Brouillons'' (2008- ) : des travaux volontairement inachevés, parfois de simples notes ou listes, d'autres fois des rapports techniques, des sketches, des idées avortées, des notes de recherche, des pensées interrompues et  de courts fragments.
 
 
 
* ''Miscellanées'' (2008- ) consiste en un dossier fourre-tout pour classer et conserver les documents inutilisés. Ce dossier contient des documents divers qui ne rentrent dans aucune autre catégorie.
 
 
 
* ''Le Parergon'' (2017- ) est le résultat de la recherche, de la création de définitions, et dès le début le processus a été une recherche du sens qu'un mot peut avoir pour nous, du sens qu'il peut impliquer. Mon écriture, continuité conceptuelle oblige, ne peut être écrite que de la même manière, avec les mêmes méthodes, que les œuvres qu'elle cherche à définir. C'est pourquoi il est impossible de répondre de manière exhaustive aux questions que pose mon ''Dictionnaire'', et certainement pas de manière autonome. Pourquoi un dictionnaire ? Quelle est la nature spécifique de cet ouvrage ? La nature de cet ouvrage n'est pas évidente pour quelqu'un qui n'est pas déjà familiarisé avec lui. La définition la plus proche que l'on puisse donner est peut-être qu'il s'agit d'une tentative de ''suturer'' les extrémités de la tension inhérente à ma pratique artistique depuis environ deux décennies. Il s'agit en fait de la torsion d'un projet qui tente de résoudre, de manière claire et sans ambiguïté, la relation entre l'art et la vie. Si l'on prend le terme de dictionnaire au pied de la lettre, c'est un index de mots définis servant d'outil. Cette description est toutefois quelque peu trompeuse pour décrire mon projet, car un index de mots, comme nous le savons, n'est pas une déclaration artistique, mais plutôt un outil permettant d'accéder à l'œuvre totale. L'apparent ''manque'' d'esthétique, en d'autres termes, est significatif. En vérité, j'ai toujours voulu écrire un dictionnaire ''personnel'' ou "autobiographique", mais je n'ai jamais pu trouver la forme ou le support adéquat pour le faire. Je rêve depuis longtemps d'écrire un livre très volumineux. Quelqu'un a dit qu'écrire c'est ''établir un contact avec soi-même'' ? Peut-être, mais ce contact n'est pas celui de l'''identité'', mais plutôt celui de la ''...''. Mon ''Dictionnaire'' est évidemment une œuvre ''utilitaire'', mais cela ne diminue en rien ses qualités artistiques et expressives. C'est difficile à expliquer, mais le dictionnaire n'est pas seulement un outil ou une méthode, mais plutôt une façon de voir. Comme l'équation mathématique, chaque mot du dictionnaire n'est pas qu'une définition au sens traditionnel du terme, mais aussi une description de l'objet ou du concept auquel il se réfère. En d'autres termes, le mot définition lui-même est, dans cet ouvrage, une définition différée. Et c'est, je pense, la raison pour laquelle cet ouvrage ressemble à une ''Bibliothèque de définitions''.
 
 
 
* ''Formes géométriques'' (2020) est un recueil de poèmes conceptuels qui a la particularité de n'avoir été écrit qu'à partir de caractères spéciaux.
 
 
 
* ''Formulaires'' (2021- ) est une exploration poétique du langage bureaucratique. L'ouvrage contient aussi un glossaire, une lexicographie de la langue bureaucratique et des formes d'écriture proches des dictionnaires, des manuels et guides.
 
 
 
* Mes ''Blagues'' (2021- ) sont incluses ici car certains lecteurs pourraient ne pas prendre le contenu de cet ouvrage trop au sérieux. Le lecteur doit garder à l'esprit que ce sont des parodies, des critiques ironiques, des commentaires incirconspects et des aphorismes lapidaires.
 
 
 
== Cadre artistique ==
 
 
 
* [[Raymond Queneau]] : les contraintes et la transduction. Mon travail traite de la possibilité d'écrire, et de l'écriture sous contraintes. L'artialisation est à mon avis une façon intéressante d'écrire.
 
 
 
* Paul Valéry : l'exploration réflexive de la création en train de se faire.
 
 
 
== Références théoriques ==
 
 
 
* Gérard Genette : la transtextualité, qui comprend l'intertextualité, la paratextualité, la métatextualité, l'hypertextualité et l'architextualité.
 
 
 
* [[Hans-Georg Gadamer]] : l'herméneutique de l'œuvre littéraire.
 
 
 
* [[Hans Robert Jauss]] : l'esthétique de la réception.
 
  
 
== Problématique ==
 
== Problématique ==
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Ma problématique comprend un ensemble de problèmes métalittéraires liés à la création, à l'œuvre et à la réception littéraires. La problématique littéraire doit pouvoir être défini par une notion aporétique phare. Disons provisoirement le faire littéraire. [[Poïétique]] : le premier problème auquel j'ai été confronté est celui-là même de création artistique. C'est le problème du faire. Il est lié à l'inspiration de l'écrivain et aux moyens d'écriture (figure de style, figure rhétorique, technique linguistique, etc.) Il y a une différence entre le "faire" et le résultat, entre la pratique artistique et les textes qu'elle produit. Ce double aspect est inhérent à tout art. En un sens, poïétique et poétique sont synonymes. J'utiliserais ici le mot « poétique » en un sens particulier. [[Poétique]] : le deuxième problème auquel je suis confronté est le problème de la littérarité. Le concept de littérarité fait référence à des œuvres qui ont un medium ou une fonction poétique / artistique / esthétique / cosmétique, au sens le plus large. (?) [[Réception]] : le troisième problème concerne le point d'arrivée, le terminius, de mon travail dans la chaîne de transmission qui va de l'écrivain au lecteur. Émission.
  
Ma problématique comprend un ensemble de problèmes métalittéraires liés à la création, à l'œuvre et à la réception littéraires.
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== Approche ==
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Littérature autoréférentielle. Mon travail littéraire porte sur le cadrage. Le cadrage littéraire est associé à des opérations comme l'élagage, la sélection et la définition. C'est dans le choix et dans la redéfinition de l'idée de travail qui ne peut se faire que dans le langage que se déroule l'activité de l'auteur. Accumulation : figure fétiche des descriptions et des portraits. Synonymie glissante. Accaparement, accroissement, échafaudage, addition, agglomérat, agglomération, agrégat, amas, amoncellement, assemblage, attroupement, augmentation, capitalisation, collection, condensation, cumul, empilement, encombrement, entassement, faisceau, fatras, fouillis, foule, groupement, masse, monceau, montagne, quantité, répétition, réserve, rassemblement, rétention, réunion, superposition, tas, thésaurisation. Littérarisation : la littérarisation est à la littérature ce que l'artialisation est à l'art. Je la définirais comme le processus au cours duquel une œuvre d'écriture devient une œuvre de littérature. C'est l'opération de créer de la littérature par le biais de l'artialisation. Ce peut être la transformation d'un texte hétérogène en un texte homogène, par l'ajout d'éléments liés à un sous-domaine littéraire particulier. Modèle imbriqué : Dans une œuvre à modèle imbriqué, l'auteur utilise une autre œuvre comme modèle ou base pour créer une autre œuvre. Cette œuvre est basée sur l'autre œuvre. La première œuvre peut être une version modifiée, altérée ou transformée de la seconde œuvre.
  
* [[Poïétique]] : Le premier problème auquel j'ai été confronté est connu sous le nom de problème de la " création ". C'est le problème du faire. Il est lié à l'inspiration de l'écrivain et aux moyens d'écriture (figure de style, figure rhétorique, technique linguistique, etc.) Il y a une différence entre le "faire" et le résultat, entre la pratique artistique et les textes qu'elle produit. Ce double aspect est inhérent à tout art.
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== Notes ==
 
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<references />
* [[Poétique]] : Le deuxième problème auquel j'ai été confronté est connu sous le nom de problème de la littérarité. Le concept de littérarité fait référence à des œuvres qui ont un ''medium'' ou une fonction poétique / artistique / esthétique / cosmétique, au sens le plus large.
 
 
 
* [[Réception]] : Le troisième problème concerne le point d'arrivée, le terminius, de mon travail dans la chaîne de transmission qui va de l'écrivain au lecteur.
 
 
 
== Approche ==
 
  
* Modèle imbriqué : Dans une œuvre à modèle imbriqué, l'auteur utilise une autre œuvre comme modèle ou base pour créer une autre œuvre. Cette œuvre est basée sur l'autre œuvre. La première œuvre peut être une version modifiée, altérée ou transformée de la seconde œuvre.
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[[Art]], [[Artifice]], [[Artologie]], [[Autocritique]], [[Auto-institutionnalisation]], [[Autopoïétique]], [[Beau]], [[Collection]], [[Concept]], [[Courant de conscience]], [[Définition]], [[Description]], [[Discours de ma méthode|''Discours de ma méthode'']], [[Division]], [[Esthétique]], [[Fiches|''Fiches'']], [[Heuristique]], [[Hyperonyme]], [[Hyponyme]], [[Idées directrices pour ma phénoménologie|''Idées directrices pour ma phénoménologie'']], [[Idée littéraire]], [[Intentionnalité]], [[Internationale réformationniste]], [[James Joyce|Joyce (James)]], [[Le fil d'Ariane|''Le fil d'Ariane'']], [[Littérature définitionnelle]], [[Méta]], [[Méta-art]], [[Métalexicographie]], [[Métapoésie]], [[Métatexte]], [[Modes d'emploi|''Modes d'emploi'']], [[Médiologie de l'art]], [[Ontologie]], [[Parergon]], [[Plan]], [[Poète]], [[Poïétique]], [[Production]], [[Prose]], [[Réalisme critique]], [[Réception]], [[Rénovationnisme]], [[Réformationnisme]], [[François Rioux|Rioux (François)]], [[Second degré]], [[Symbole]], [[Système]], [[Technique]], [[Techno-esthétique]], [[Transduction]], [[Translation]], [[Transmédialité]], [[Trope]], [[Vocabulaire de mon esthétique|''Vocabulaire de mon esthétique'']]
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__NOTOC__

Version actuelle datée du 9 juillet 2024 à 17:48

J'entends par littérature
Du moins provisoirement
Une parole[1]

Ce que je cultive dans le champ littéraire est la métalittérature ou littérature sur la littérature. Toujours déjà, bien que création en soi, de l'autocritique. Plus particulièrement, mes créations-recherches portent sur les processus d'écriture efficaces (voire sur l’efficace des processus d’écriture). Je le dis provisoirement. Et donc sur les techniques de production d'effets volontaires et la formation (et l'enchaînement) des idées. Ce qui suit est l'amorce d'une enquête poétique et technique sur les conditions externes et internes de mon parcours artistique.

Contexte

Mon travail s'intéresse à la question du paratexte. Miscellanées (2006) est un ensemble de poèmes de jeunesse issus d'un dossier fourre-tout où sont classé et conservé les documents inutilisés. Ce dossier contient des documents divers qui ne rentrent dans aucune autre catégorie. Les lacunaires (2007), recueil de poèmes-définitions tronquées, poétiques. ? (2007) est se compose poèmes sous forme de listes, d'ingrédients, de blagues, d'instructions, d'étiquettes, d'conseils, de tableaux, de graphiques. Plusieurs de ces poèmes sont polysémiques, ambigus. Mes Brouillons (2008- ) sont des travaux volontairement inachevés, parfois de simples notes ou listes, d'autres fois des rapports techniques, des sketches, des idées avortées, des notes de recherche, des pensées interrompues et de courts fragments. Mots-croisés (2017- ) : poèmes dans le sillage de Paul-Marie Lapointe. Mots-cachés (2017- ) : autres poèmes dans le sillage de Lapointe. Équations poétiques (2018- ) : dans ces poèmes, je joue avec les symboles mathématiques à la recherche de formules poétiques. Formulaires (2021- ) est une exploration poétique du langage bureaucratique. L'ouvrage contient aussi un glossaire, une lexicographie de la langue bureaucratique et des formes d'écriture proches des dictionnaires, des manuels et guides. Notes marginales (2021- ) : travail sur la bordure du texte, dans les marges du manuscrit. Ingrédients (2021) : recueil de poèmes trouvés ayant pour objets les listes d'ingrédients que l'on retrouve sur divers produits ou sur Internet. Modes d'emploi (2021) : recueil de modes d'emploi remplis d'allusion à la poésie moderne et contemporaine. Découpages.

Cadre artistique et références théoriques

Plusieurs artistes et théoriciens ont abordé le sujet qui m'intéresse en littérature... (?) Paul Valéry : l'exploration réflexive de la création en train de se faire. Chez Valéry, le réflexif est ce qui permet au sujet de se découvrir dans sa propre création. Henri Michaud. Francis Ponge : les définitions, la prose. Raymond Queneau : les contraintes et la transduction. Mon travail traite de la possibilité d'écrire, et de l'écriture sous contraintes. Les contraintes, pour Queneau, sont les outils de l'écrivain. La transduction est l'opération qui consiste à remplacer les substantifs d'un texte par d'autres substantifs tirés d'un lexique spécialisé différent, ce qui permet de modifier la sémantique d'un texte tout en conservant sa structure. Jean-Pierre Balpe : la génération automatique de texte. Jean-Marie Gleize : la citation, les inclusion, les notes. Philippe Jaccottet : les notes, brouillons. Gérard Genette : la transtextualité, qui comprend l'intertextualité, la paratextualité, la métatextualité, l'hypertextualité et l'architextualité. Hans-Georg Gadamer : l'herméneutique de l'œuvre littéraire. Hans Robert Jauss : l'esthétique de la réception.

Problématique

Ma problématique comprend un ensemble de problèmes métalittéraires liés à la création, à l'œuvre et à la réception littéraires. La problématique littéraire doit pouvoir être défini par une notion aporétique phare. Disons provisoirement le faire littéraire. Poïétique : le premier problème auquel j'ai été confronté est celui-là même de création artistique. C'est le problème du faire. Il est lié à l'inspiration de l'écrivain et aux moyens d'écriture (figure de style, figure rhétorique, technique linguistique, etc.) Il y a une différence entre le "faire" et le résultat, entre la pratique artistique et les textes qu'elle produit. Ce double aspect est inhérent à tout art. En un sens, poïétique et poétique sont synonymes. J'utiliserais ici le mot « poétique » en un sens particulier. Poétique : le deuxième problème auquel je suis confronté est le problème de la littérarité. Le concept de littérarité fait référence à des œuvres qui ont un medium ou une fonction poétique / artistique / esthétique / cosmétique, au sens le plus large. (?) Réception : le troisième problème concerne le point d'arrivée, le terminius, de mon travail dans la chaîne de transmission qui va de l'écrivain au lecteur. Émission.

Approche

Littérature autoréférentielle. Mon travail littéraire porte sur le cadrage. Le cadrage littéraire est associé à des opérations comme l'élagage, la sélection et la définition. C'est dans le choix et dans la redéfinition de l'idée de travail qui ne peut se faire que dans le langage que se déroule l'activité de l'auteur. Accumulation : figure fétiche des descriptions et des portraits. Synonymie glissante. Accaparement, accroissement, échafaudage, addition, agglomérat, agglomération, agrégat, amas, amoncellement, assemblage, attroupement, augmentation, capitalisation, collection, condensation, cumul, empilement, encombrement, entassement, faisceau, fatras, fouillis, foule, groupement, masse, monceau, montagne, quantité, répétition, réserve, rassemblement, rétention, réunion, superposition, tas, thésaurisation. Littérarisation : la littérarisation est à la littérature ce que l'artialisation est à l'art. Je la définirais comme le processus au cours duquel une œuvre d'écriture devient une œuvre de littérature. C'est l'opération de créer de la littérature par le biais de l'artialisation. Ce peut être la transformation d'un texte hétérogène en un texte homogène, par l'ajout d'éléments liés à un sous-domaine littéraire particulier. Modèle imbriqué : Dans une œuvre à modèle imbriqué, l'auteur utilise une autre œuvre comme modèle ou base pour créer une autre œuvre. Cette œuvre est basée sur l'autre œuvre. La première œuvre peut être une version modifiée, altérée ou transformée de la seconde œuvre.

Notes

  1. Une parole durable / Du moins provisoirement. Une « parole qui doit susciter le plaisir ou l'intérêt de ses auditeurs et lecteurs, qui est destinée à durer et qui, de ce fait, est plus élaborée que la parole quotidienne », Jean-Marie SCHAEFFER, Tzvetan TODOROV, « POÉTIQUE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 30 juin 2022, https://www.universalis.fr/encyclopedie/poetique/) »

Art, Artifice, Artologie, Autocritique, Auto-institutionnalisation, Autopoïétique, Beau, Collection, Concept, Courant de conscience, Définition, Description, Discours de ma méthode, Division, Esthétique, Fiches, Heuristique, Hyperonyme, Hyponyme, Idées directrices pour ma phénoménologie, Idée littéraire, Intentionnalité, Internationale réformationniste, Joyce (James), Le fil d'Ariane, Littérature définitionnelle, Méta, Méta-art, Métalexicographie, Métapoésie, Métatexte, Modes d'emploi, Médiologie de l'art, Ontologie, Parergon, Plan, Poète, Poïétique, Production, Prose, Réalisme critique, Réception, Rénovationnisme, Réformationnisme, Rioux (François), Second degré, Symbole, Système, Technique, Techno-esthétique, Transduction, Translation, Transmédialité, Trope, Vocabulaire de mon esthétique